Dormir ou mourir?
Les expériences que je m’apprête à relater peuvent heurter les sensibilités fragiles.
Je rappelle que malheureusement de nombreuses avancées médicales n’auraient pas pu voir le jour sans les expériences sur nos amis les animaux et celles sur le manque de sommeil sont particulièrement cruelles.
Au XIXème siècle, la scientifique russe Marie de Manacéïne avait noté que de jeunes chiots privés de sommeil mouraient en quelques jours.
En 1983, l’université de Chicago mena une grande étude sur des rats qu’on empêchait de dormir. Les résultats montrèrent que les rats privés de sommeil mouraient aussi vite que les rats privés de nourriture, mais dans des conditions bien plus épouvantables. Ils notèrent aussi une différence entre la privation du sommeil REM ou paradoxal et le sommeil NREM ou profond. Les rats rendaient l’âme au bout de 15 jours de privation totale de sommeil REM alors qu’ils la rendaient au bout de 45 jours de privation de sommeil NREM. Le sommeil REM ou paradoxal est donc encore plus nécessaire que le sommeil NREM ou profond.
Les scientifiques notèrent d’abord que les rats privés de sommeil, bien que mangeant davantage que leurs congénères reposés, perdaient beaucoup de poids et ne parvenaient plus à réguler leur température. Bien plus, leur épiderme était totalement râpé, soumis à toutes les infections.
Ils décidèrent donc de les autopsier et détectèrent des fluides dans les poumons, des hémorragies internes, des ulcères trouant de part en part la paroi stomacale, des organes atrophiés comme la rate ou les reins et des glandes surrénales hypertrophiées.
Ce qui avait causé la mort de ces rats était une septicémie généralisée car le système immunitaire qui gère d’ordinaire de nombreuses bactéries n’est plus en mesure de faire face.
Le sommeil est donc un bouclier qui permet au système immunitaire de se déployer et à l’organisme de s’autoréguler. Le sommeil est vital.
Dormir ou mourir, il faut choisir!
Ajouter un commentaire
Commentaires