Richard a juré à Mary-Beth qu’il l’aiderait bien qu’il regrette un peu l’argent qu’ils auraient dû recevoir pour la vente de la petite. Cela les aurait bien aidés à se sortir de quelques crédits qui les étranglent. Cependant Richard aime Mary-Beth même s’il ne le lui montre pas. Il sait qu’il a beaucoup à se faire pardonner, notamment son alcoolisme qui ne le quitte plus depuis son retour de la guerre du Vietnam. L’alcool lui permet de s’anesthésier l’âme mais le rend irascible, inconstant et lui coûte des renvois réguliers de ses employeurs. Il sait qu’il n’a pas toujours été le mari idéal pour Mary-Beth, c’est pourquoi il comprend cet arrachement insensé qu’on lui réclame, celui de vendre son enfant, un enfant qu’elle a porté et il a juré de l’aider. Deux mois de cavale se sont écoulés depuis cette nuit folle au cours de laquelle Mary-Beth est allée tambouriner en pleine nuit chez les Stern pour reprendre ce qu’elle n’aurait jamais dû accepter de vendre. De motel en motel, sur les routes de Floride, sous de fausses identités, ils poursuivent leur fuite en avant à tombeau ouvert.