Matthew Walker est un expert américain en neurobiologie et l’auteur d’un livre très intéressant intitulé Pourquoi nous dormons qui présente l’avancée des recherches scientifiques au sujet du sommeil.
Il montre notamment l’importance du sommeil REM (Rapid Eye Movement) chez l’être humain et comment le fait de descendre des arbres pour les premiers humains et de dormir sur la terre ferme a augmenté substantiellement cette phase cruciale du sommeil.
Il montre en effet que pendant cette phase de sommeil REM, les muscles sont désactivés pour éviter de bouger dans tous les sens en rêvant. En descendant des arbres, les êtres humains ont pu bénéficier d’une bien plus large part de sommeil REM parce qu’ils étaient plus en sécurité sur la terre ferme.
Et l’un des avantages très intéressants apportés par ce sommeil paradoxal est la socialisation grâce à la lecture des expressions faciales.
En effet, si l’on prive un individu de sa phase de rêves, la courbe de réglage des émotions dans le cerveau perd de sa précision. Un cerveau privé de son sommeil paradoxal ne déchiffre plus correctement les expressions du visage et a tendance à les interpréter négativement. Matthew Walker montre les résultats sans appel d’une expérience menée aux États Unis: la majorité des participants à l’expérience, privés de leur phase de rêve, interprétaient négativement des visages sympathiques et voyaient de l’agressivité là où elle était absente. La réalité et la perception de cette réalité ne sont pas les mêmes pour le cerveau en manque de sommeil paradoxal.
Il est donc crucial de rêver si vous voulez avoir des relations harmonieuses avec les gens qui vous entourent.
Donc à vos oreillers, 3, 2, 1, rêvez!
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