L’homme s’est certainement toujours intéressé à ses rêves nocturnes. Les Grecs anciens pratiquaient l’oniromancie, une technique de divination par les rêves.
Le dramaturge Eschyle expliquait dans Les Euménides:
«Dans le sommeil, l’âme mortelle est toute éclairée d’yeux,
à qui le don de voir est refusé quand vient le jour.»
Eschyle, Les Euménides, vers 104-105
Les Anciens pensaient que les dieux se manifestaient aux hommes à travers leurs rêves. Actuellement de nombreuses études scientifiques se penchent au chevet du rêve et si l’on a réussi à percer quelques secrets, une part de mystère recouvre encore le monde onirique. Je veux vous exposer ici l’état de nos connaissances et comme il serait trop long de le faire en un seul article, je le ferai en plusieurs fois.
Le rêve est une sorte de pansement émotionnel: On dit souvent que “la nuit porte conseil” ou “qu’après une bonne nuit de sommeil, les choses paraissent plus sereines”. Tout cela a été vérifié par la recherche scientifique: pendant le sommeil REM (Rapid Eye Movement) que l’on appelle aussi sommeil paradoxal car l’activité du cerveau y est souvent supérieure à l’état d’éveil, la concentration de noradrénaline qui est la substance essentielle du stress chute totalement. C’est d’ailleurs le seul moment de la journée où elle est totalement absente.
Certains chercheurs soutiennent que les rêves jouent un rôle dans la régulation des émotions. Les rêves peuvent permettre de traiter les émotions intenses, de résoudre des conflits internes et de trouver des moyens de faire face au stress et à l'anxiété, grâce à l’absence de la noradrénaline.
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