Les fabuleux pouvoirs de l'écriture

Publié le 11 avril 2024 à 09:57

L'écriture non seulement permet de penser ses blessures mais elle recèle de véritables pouvoirs magiques prouvés par la science!

L’écriture favorise:

 

- La diminution des douleurs physiques:

 

Une étude du Journal of the American Medical Association montrait il y a vingt ans que l’écriture pouvait avoir une influence réelle sur la souffrance physique. Des chercheurs avaient demandé à des patients atteints d’asthme ou d’arthrite de décrire le moment le plus difficile de leur vie alors qu’ un autre groupe devait simplement écrire leur programme de la journée. Au bout de quatre mois, ils ont noté que:

ceux qui avaient planché sur leurs difficultés durant trois jours consécutifs, à raison de vingt minutes par jour, se sentaient mieux, prenaient moins de médicaments et consultaient moins leur médecin.

D’autres études américaines ont montré depuis que l’écriture expressive diminuait chez les patients atteints de fibromyalgie les douleurs physiques et la fatigue mais aussi un effet positif sur la tension artérielle et la fréquence cardiaque.

- La diminution des symptômes de la dépression

Les journaux intimes, le journaling et tous les exercices d’écriture automatique, intuitive ou créative permettent de se faire du bien, d’alléger ses peines et d’être plus bienveillant à son égard. Et ceci est corroboré par plusieurs études sur des patients souffrant de dépression majeure. L’une d’entre elles demandait notamment à un groupe de patients de décrire par écrit, 20 minutes par jour, pendant trois jours consécutifs, ce qu’ils ressentaient et de faire le récit d’événements traumatisants. Cet exercice leur a permis d’aller nettement mieux, leur indice de dépression après ces sessions d’écriture a significativement baissé et cette amélioration a perduré quatre semaines après le test.

Cela est certainement lié aux neurotransmetteurs que cette activité génère en nous:

- de la dopamine grâce à l’accomplissement réussi d’avoir mené un projet à bien, écrit des pans de notre vie, écrit un beau poème ou un beau roman.

- de la sérotonine: en laissant aller les émotions, en les exprimant et en les mettant à distance, nous laissons le bonheur nous envahir.

- de l’acétylcholine: en faisant appel à l’imagination et la créativité, nous ouvrons des portes sur des mondes inconnus et nous augmentons notre taux d’acétylcholine.

 

- La libération du stress: Coucher sur le papier un souvenir qui nous hante, confier à un carnet la tension liée à un événement stressant à venir… Écrire permet de prendre du recul face aux stress du quotidien.

Plusieurs chercheurs américains ont travaillé sur ses bénéfices pour la santé psychologique et tous ont montré que l’écriture expressive permettait d’améliorer la conscience et l’acceptation de soi mais aussi de lutter contre les ruminations, les pensées négatives envahissantes, l’anxiété et les stratégies d’évitement (c’est-à-dire ces actions que nous mettons en place pour échapper aux facteurs de stress et qui peuvent considérablement compliquer nos vies). Ils en ont fait la preuve: écrire fait baisser la pression et mieux encore, elle tend à nous rendre plus optimistes.

- L’amélioration du sommeil: Ce sont bien souvent les soucis, les ruminations, les idées noires qui nous tiennent éveillés, parfois tard dans la nuit.

Une nouvelle étude du Journal of Experimental Psychology aux États-Unis vient de montrer que tenir un journal et y écrire 5 minutes chaque soir avant d’aller se coucher permet de s’endormir plus facilement. Attention toutefois, pour que le sommeil vienne vraiment plus vite, il ne s’agit pas de mettre par écrit ce que l’on a fait pendant la journée… Mais plutôt de noter sa to-do list du lendemain. Pourquoi? Parce que ce sont les tâches inachevées qui occupent le plus de place dans notre esprit… beaucoup plus en tout cas que toutes celles que nous avons terminées (même si elles nous ont occupés une bonne partie de la journée).

Alors pourquoi écrire?

Le poète français Saint John Perse répondait: “Pour mieux vivre.”

J’aime aussi la citation du psychologue Boris Cyrulnik dans La nuit, j’écrirai des soleils: «En écrivant, en raturant, en gribouillant des flèches dans tous les sens, l’écrivain raccommode son moi déchiré. Les mots écrits métamorphosent la souffrance.»

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