L'écriture libératrice

Publié le 26 septembre 2024 à 09:40

En tant que naturopathe, je fais de l'écriture thérapeutique un de mes nombreux outils de prédilection.

L'écriture permet de s'exprimer sans fard et sans tabou, sans avoir à ménager la susceptibilité d'un interlocuteur et surtout sans être interrompu comme le disait l'écrivain Jules Renard: "Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu."

Cette pratique permet de purger les colères, de comprendre ses émotions et de les apprivoiser, de prendre du recul sur sa vie et de connaître la ligne de séparation, comme une sorte de partage des eaux, entre ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas.

C'est se permettre de trouver son chemin dans les méandres de ses rêves et de ses interrogations.

 

Je vous propose aujourd'hui quelques exercices de libération et de guérison par l'écriture.

 

  1. L'écriture automatique

 

Il s'agit de se donner un temps précis entre deux à cinq minutes (jamais plus parce qu'après ce serait trop long), chronomètre en main, et d'écrire sans relever le stylo. Le but est de ne pas réfléchir, de se laisser emporter par son stylo et son expression. Les résultats sont étonnants car on prévoit rarement d'exprimer ce qu'on écrit. Le principe de l'écriture dans l'urgence et le fait de devoir enchaîner les phrases coûte que coûte amène à exhumer des éléments soigneusement cachées par le conscient, parfois avec fracas. On peut ainsi purger des colères, retrouver du sens à sa vie et se sentir plus aligné. Je préconise de le faire tous les jours pendant au moins une semaine.

 

  1. Le journal de gratitude

     

Prenez l'habitude tous les soirs de "vider vos poubelles mentales" ou moins prosaïquement de faire le deuil de la journée passée afin d'entrer sereinement dans le sommeil. Si certaines choses se sont mal passées, revenez dessus brièvement puis attachez-vous au positif du jour. Sur votre journal de gratitude, détaillez trois éléments de la journée qui vous mettent en joie et remerciez qui vous voulez. Cela permet de rester sur une note positive et de glisser paisiblement dans les bras de Morphée. Cet exercice vaut de l'or quand il est pratiqué quotidiennement, il recouvre de merveilles les simples moments traversés dans la journée et permet, en toute modestie bien sûr, d'atteindre le bonheur..

 

  1. L'expression des douleurs

 

Il est tellement difficile de vivre avec la douleur tapie en soi, quand elle se permet d'emménager dans votre corps en permanence et qu'elle ne laisse aucun répit. Charles Baudelaire avait la solution: la personnifier: "Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille", la voir sous les traits d'un animal pour l'apprivoiser et dialoguer avec elle. C'est le même procédé que l'objet transitionnel: pour les jeunes enfants, le doudou, la sucette. Cela permet de prendre du recul et de l'appréhender d'en parler en s'en détachant. C'est soi-même et c'est en même temps un autre.

A la manière du portrait chinois, vous pourriez vous dire au sujet de la douleur qui vous habite: Si c'était un animal, ce serait... On peut aussi poursuivre le portrait chinois: Si c'était une célébrité, ce serait... Si c'était une partie du corps, ce serait...

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