Y a-t-il un lien avéré entre manque de sommeil et troubles mentaux?
Il n’est pas utile de tous vous précipiter chez le psychiatre, le tiers de Français affectés par des troubles du sommeil ne souffrent pas tous de troubles mentaux.
Cependant, les médecins font un lien entre manque de sommeil chez les adolescents et agressivité, harcèlement, comportements asociaux, conduites addictives et envies suicidaires. Ainsi le manque de sommeil pendant l’enfance est significatif sur la prise de drogue et d’alcool quelques années plus tard.
De même, ils reconnaissent qu’aucune maladie psychiatrique majeure n’est le fruit d’un sommeil normal, que ce soit la schizophrénie ou le trouble bipolaire et que même la dépression, l’anxiété et le stress post traumatique découlent d’un sommeil insatisfaisant.
En effet, l’équilibre émotionnel est totalement perturbé par le manque de sommeil. L’amygdale, sorte de petite amande à la base du cerveau, est particulièrement stimulée par de fortes émotions comme la colère. L’insomnie génère une réactivité émotionnelle brutale. On pourrait comparer cette petite amande à la pédale de l’accélérateur. Le cortex préfrontal n’est plus en mesure de freiner l’activité erratique de l’amygdale. Les émotions négatives affluent, hypersensibilité, irritabilité, négativité, désespoir, colère, abattement, impulsions soudaines…
Ces dérégulations de neurotransmetteurs et le déséquilibre des centres émotionnels et de la logique sont aussi à la base de la recherche de sensations fortes, de prises de risque et d’addictions. Ainsi la prise de drogue découle d’une exposition prolongée à un manque de sommeil et entretient également ce trouble du sommeil.
Il est donc particulièrement important de surveiller le sommeil des enfants et des adolescents. Leur équilibre émotionnel présent et à venir en dépend.
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